Au cours de son histoire, longue de deux milles ans, la ville de Kokand a plusieurs fois changé de nom. Ses sonorités en ouzbek font penser à la douceur, au sucre. Dans les chroniques du X siècle, elle était mentionnée comme Khavokand, soit «ville à l’air doux».
Ce fut un moine bouddhique de Chine Chjan Tsan qui, en 138 avant J.-C., visita ce pays comme ambassadeur envoyé par l’empéreur U-Di. La mission diplomatique cherchait à étalir les contacts avec les gouverneurs centrasiatiques dans l’optique de l’alliance militaire contre les Huns ayant envahi la Chine du nord.
Il est quasiment impossible de s’imaginer ce que Kokand avait vécu lors de sa longue histoire. Située près du col de la Vallée, Kokand attirait l’attention de tous ce qui voulaient s’en emparer.
Etant même un khanat souverain, Kokand était toujours une pomme de discorde entre Boukhara et les tribus des kiptchaks. La succession fréquente des dynasties et la menace militaire permanente ont causé la construction des remparts avec douze portes. Les noms des portes désignaient les destinations. Ainsi, au nord il y avait les portes de Namangan, de Sarymazar et de Gandjirovan; au sud il y avait les portes d’Isfara, de Sokh et de Katagane; à l’ouest il y avait les portes de Khodjent, de Koudouklouk, de Gazi-Yaglyk; au sud se trouvaient les portes de Richtan, de Tchimion, de Marguilan.
Au milieu du XVII siècle, Kokand devient capitale du khanat portant le même nom, et l’était jusqu’à la conquête par l’Empire de Russie en février 1876. Le développement et la construction du réseau routier, des canaux d’irrigantion et de l’argoalimentaire ont conditionné l’essor économique de Kokand. La ville est devenue centre d’éducation, avant tout religieuse.
Kokand d’aujourd’hui est une ville inndustrielle, centre d’industrie chimique, agroalimentaire, textile.
Parmi de nombreux monuments d’architecture à Kokand, ne manquez pas le palais de Khoudayar-Khan, médersa Norbuta Biy, mausolée Chakhmai Dokhon, mosquée du vendredi.