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Ce phénomène est défni comme «un courant mystique en islam, né au VIII siècle sur le territoire de la Syrie et de l’Iraq d’aujourd’hui». Cette doctrine prévoit le rapprochement graduel du muride (élève) guidé par son précepteur (pir, mourchide) à l’agrément mystique du Dieu auquel on accède par l’amour de Lui.

L’étymologie du terme n’est pas certaine. L’explication la plus répandue se réfère aux vêtements en laine (djama-i souf, en arabe) des premimers soufis  qui professaient l’ascétisme. D’autres interprétations évoquent l’expression en arabe «saff-i avval» signifiant «au premier rang»; indiquent l’appartenances des soufis aux «hommes du Banc, réunis autour de la mosquée du Prophète»; rappellent le mot arabe «safa», c’est-à-dire «pureté» ou encore le mot grec «sophos» soit «sagesse».

La doctrine du soufisme ayant beaucoup emprunté aux pratiques spirituelles et mystiques des chrétiens de l’Orient et aux idées du néoplatonisme s’est formée comme un système très complexe de perfectionnement spirituel, de mysticisme méditatif et émotionnel. Les pratiques des soufis comprennent la méditation, souvent sous forme de la prière et d’une formule répétée plusieurs fois afin d’arriver à l’état de l’extase. La méditation est souvent accompagnée de gestes ou mouvements du corps, voire de danse. Un autre pilier du soufisme est le lien entre l’élève et son maître; ceci est non seulement une façon de transmettre les connaissances (car ce ne sont pas des connaissances au sens propre du mot), mais encore l’association spirituelle.

Le soufisme s’était profondement encré en Asie centrale, et aujourd’hui en Ouzbékistan d’innombrable lieux sont liés aux noms des grands maîtres dont plusieurs étaient originaire de ce pays. Les tombes et les mausolées des maîtres-soufis sont lieux de pèlerinage et témoignent de l’ampleur du soufisme au Moyen Age en Asie centrale. Or, le soufisme étaient souvent considéré par l’islam orthodoxe comme une hérésie et était objet de persécutions violentes.

Les ordres de soufis avec le pir à la tête, étaient des confréries hiérarchisées, soumises à la discipline rigoureuse, et souvent grands propriétaires, jouaient un rôle très important dans la vie religieuse, politique et économique de la société misulmane médiévale. Parmi les confréries soufis les plus puissantes en Asie centrale il faut citer les ordres Nakshbendia, Yassaviya et Kadyriya.

En parallèle avec les confréries soufis, il y avait également des écoles soufis de médecine qui ont beaucoup contribué à la formation des connaissances fondamentales en médecine. Les grands médecins de l’époque dont Abu Raykhan Birui et Avicenne faisaient partie des écoles pareilles. Certaines techniques de thérapie soufis sont toujours pratiquées, surtout dans la médecine dite populaire, et se montrent bien efficaces.