Un des plus anciens foyer de la civilisation urbaine en Orient, la ville de Samarkand est connue dans le monde entier. Fondée vers le VIIe siècle avant J.-C., cette ville au cours de son histoire était souvent capitale et presque toujours un important centre de commerce et d’artisanat. Sa situation géographique sur le croisement des voies commerçantes était un grand avantage et en amalgame attirait les envahisseurs. La ville avait vu les macédoniens d’Alexandre le Grand, les turcs, les arabes, les mongoles et d’autres, attirés par le nom et les richesses de la ville.
Dès sa fondation et jusqu’au XIIIe siècle, la ville se trouvait sur une éminence, appelée aujourd’hui colline Afrosiab. En 1220 les hordes de Gengis-khan ont pris la ville, massacré la majorité d’habitants et détruit l’infrastructure urbaine ce qui a rendu la vie sur la colline impossible. Alors, ceux qui ont survécu ont du abandonner la colline, descendre en bas et repartir pratiquement à zéro. Or, un siècle plus tard Samarkand est redevenue assez importante car Amir Timour (Tamerlan) l’a choisie comme sa capitale. C’est sous Timour que Samamrkand a atteint son apogée culturel. Et lors de son règne et celui de ses descendants ont été érigées plusieurs palais, mosquées, médersas, mausolées, ce qui a formé le patrimoine architectural de la ville. Au XVIe siècle Samarkand a perdu le statut de la capitale qui a été tranfréré par les Chaibanides, dynastie qui a suivi les Timourides, à Boukhara. Les belles constructions de l’ancienne capitale ont commencé à se dégrader. Alors, vers le XIXe siècle plusieurs bâtiments étaient en partie détruits. Mais les grands travaux de restauration n’ont été entrepris qu’à partir du milieu du XXe siècle.
Aujourd’hui, les monuments de Samarkand impressionnent par leur grandeur mais aussi par l’originalité et la finesse de la décoration. Des miliers de visiteurs, étrangers et locaux, viennent admirer cette beauté et ressentir l’époque passée.